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God Save the gode

God Save the gode


Les petites Anglaises n’ont jamais eu autant de jouets et les stars ne sont pas étrangères au phénomène.



On regarde d’un œil mauvais les rangées de sextoys s’empiler dans les tiroirs, s’amasser sur les étagères. Voilà que votre petite amie se permet même de demander s’il y a une place dans le bureau pour en ranger quelques cartons. Elle n’a qu’à construire une cabane au fond du jardin pour entasser ses joujoux ! Quel est notre gadget à nous ? Nous les hommes. On fait semblant de se marrer avec notre smartphone mais ça n’a rien d’amusant. Emboiter des cubes sur Tetris n’a jamais fait jouir personne.

Il faudrait virer cette perfidie de « Sex & the City » des écrans, bâillonner toutes ces nymphos de Jane Fonda et Gwyneth Paltrow. Dès que ces filles ouvrent la bouche, nos copines composent leur code secret pour se payer le dernier vibro. Grâce à des émissions comme celle d’Amanda de Cadenet où des stars de sexe féminin expliquent dans quel sens elles préfèrent baiser, nos douceurs n’ont plus peur de prononcer, en public, des mots comme levrette, vulve ou sur le dessus. Notre bon vieux pénis a été remplacé par une ménagerie de sextoys. Et dans la solitude et la nuit, péter les scores sur Doodle Jump reste notre dernière satisfaction.

Le co-fondateur de Love Honey, Neal Slateford, se frotte les mains dès qu’Eva Longoria annonce qu’elle mouille avec un lapin en plastique: « C’est génial que les célébrités soient plus honnêtes à propos de leur vie sexuelle. Il y a eu de tels changements dans l’attitude des gens depuis ces 10 dernières années ». Cette boite anglo-saxonne fondée, en 2002, par des mecs qui savent ce que veulent les femmes, brasse aujourd’hui près de 16 millions de livres par an. Les dealers de godes ceintures et canards vibrants sont, aujourd’hui, à chaque coin de rue pour refourguer leur came à nos amoureuses. Le business des jouets sexuels a infesté les cités anglaises comme une exquise gangrène. D’après quelques calculs savants, le marché du sextoys au Royaume Uni devrait d’ici peu, atteindre les 400 millions de livres sterling chevauchant ainsi aux côtés de nos fidèles smartphones.