Au Japon, l’industrie du porno (AV : Adult Video) est constamment approvisionnée en nouveaux visages. Il se raconte qu’environ 6000 actrices émergeraient chaque année.
Plus de 20 000 vidéos à caractère pornographique inondent annuellement la péninsule japonaise. D’après le journaliste Atsuhiko Nakamura, le nombre d’actrices pour adultes y est en constante augmentation et atteindrait la somme record de 6000 débutantes par an. L’auteur, avec à son actif plus de 500 interviews d’actrices d’AV, avance : « les actrices vont et viennent chaque jour. Il y en a environ 6000 dans le business à tout moment. » Il précise : « jusqu’à la fin des années 90, beaucoup disaient qu’elles n’apparaîtraient jamais dans une production de ce type, même en échange d’une petite fortune, comme dix millions de yens (environ 128 000 dollars). Mais la donne a rapidement changé durant la décennie suivante et maintenant, beaucoup de jeunes filles cherchent l’opportunité d’entrer dans le milieu. »
Objectifs des aspirantes actrices et profils recherchés
Nakamura : « pour certaines, c’est comme prendre un autre boulot à mi-temps et pas vraiment éloigné d’un job dans une épicerie. Par contre, peu le font réellement pour l’argent, même si le milieu semble étranger à toute crise financière : « j’ai connu une fille qui bossait depuis un ou deux ans pour une banque réputée, mais qui a commencé à douter de son choix de carrière. Elle aimait le sexe et a réalisé qu’elle pouvait se lancer comme actrice AV. Elle a donc sauté le pas et n’a jamais eu à le regretter. »
Plus étonnant, les candidates au parcours scolaire conséquent seraient plébiscitées, tout comme celles avec des références. Avoir expérimenté plusieurs boulots traditionnels serait un atout considérable. Les enseignantes et infirmières semblent aussi des professions prisées des pornocrates. Au rayon biffetons, il se murmure que le contrat de base engloberait trois scènes (une en solo et deux en duo) et tournerait aux alentours de 150 000 (1917 $), 200 000 (2556 $), 250 000 (3195 $) et 300 000 yens (3834 $), cette somme dépendant en grande partie de l’expérience de l’actrice.
150 000 yens serait le montant pratiqué dans 60 à 70 % des cas, mais d’aucuns affirment que récemment, des actrices n’ont été payées que 30 000 yens (383 $), compte-tenu de la faible demande d’œuvres AV et du fait qu’une partie d’entre elles n’est engagée que pour une unique vidéo.
